SANTÉ CORPS-ESPRIT & HANDICAPS


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A SHORT HISTORY OF MEDICINE :

2000 B.C. – Here, eat this root.
1000 B.C. – That root is heathen, say this prayer.
1850 A.D. – That prayer is superstition, drink this potion.
1940 A.D. – That potion is snake oil, swallow this pill.
1985 A.D. – That pill is ineffective, take this antibiotic.
2000 A.D. – That antibiotic is artificial. Here, eat this root.
(Author: unknown)

Une brève histoire de la médecine :

2000 av. J.-C. : – Tiens, mange cette racine.
1000 av. J.-C. : – Cette racine est païenne, prononce cette prière.
1850 apr. J.-C. : – Cette prière est superstition, bois cette potion.
1940 apr. J.-C. : – Cette potion est de l’huile de serpent, avale cette pilule.
1985 apr. J.-C. : – Cette pilule est inefficace, prends cet antibiotique.
2000 apr. J.-C. : – Cet antibiotique est artificiel. Tiens, prends cette racine.
(Auteur inconnu)

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ADDICTION INFO SUISSE (naguère ISPA) :

L’ISPA (Institut suisse de prévention de l’alcoolisme et autres toxicomanies) s’appelle désormais ADDICTION-INFO SUISSE (en allemand Sucht-info.ch), site http://www.addiction-info.ch, tél. 021 321 29 11. Ses infos, très utiles à tous (jeunes, parents, enseignants, travailleurs sociaux…), sont disponibles en allemand, français, italien et anglais.

Beaucoup de jeunes ignorant à quel point peut être nocive une consommation excessive d’alcool, surtout pendant une période prolongée (lésions chroniques des organes internes et alcoolodépendance), Addiction Info Suisse vient de créer, avec l’appui du Programme National Alcool 2008-2012 et du réseau suisse Education et Santé, un site spécialement destiné aux jeunes de 13 à 15 ans : http://www.addiction-info.ch/alcooldanslecorps, disponible depuis février 2011.

Je vous signale par ailleurs UN SITE ÉTATS-UNIEN, http://www.addictioninfo.org. CB

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PRÉVENTION DES ADDICTIONS dès 4 ans :

Il est bon de commencer dès le plus jeune âge la prévention des addictions. Addiction Info Suisse a mis sur pied, à la demande des unités d’accueil extrascolaires de Suisse romande, un programme de prévention globale pour les enfants de 4 à 6 ans, « TINA ET TONI », téléchargeable gratuitement sur internet. L’objectif est d’offrir des moments de jeu constructif et de détente pour permettre aux enfants de développer leurs compétences psychosociales. Site http://www.addiction-info.ch.

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ALCOOL et CERVEAU, notamment chez les jeunes

L’Université de Californie à San Diego (UCSD), située plus précisément à La Jolla, est considérée comme l’une des meilleures au monde, notamment pour son département Sciences. Récemment, des chercheurs y ont démontré qu’une consommation répétée d’alcool provoque une diminution du volume de l’hippocampe, petite zone du cerveau essentielle aux processus d’apprentissage et de mémorisation. De jeunes macaques avaient été contraints de boire de l’alcool une heure par jour pendant onze mois. La dissection de leur cerveau fit apparaître un indéniable déficit dans la formation et le développement des neurones de leur hippocampe.

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ALCOOL et TABAC sont nuisibles aussi à notre métabolisme osseux !

Les cigarettes ont des effets néfastes sur le métabolisme osseux, et il suffit de faibles quantités d’alcool pour éliminer le calcium du corps, c’est prouvé scientifiquement.

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PIPES À EAU : bien plus qu'une simple fumée blanche :

La pipe à eau est à la mode en Europe. Même les collectionneurs de points sur la Supercard Coop peuvent en commander une – en plus des habituels ustensiles d'usage courant. Quant à ses dangers pour la santé, le détaillant se garde bien d'en parler, pire encore les minimise, même si la fumée du narguilé ne le cède en rien à celle du tabac. C'est pourquoi l'Institut suisse de prévention de l'alcoolisme et autres toxicomanies (ISPA), appelé désormais Addiction Info Suisse, rappelle les risques que fumer une pipe à eau fait courir à la santé.

Que la pipe à eau soit utilisée, depuis des siècles, pour réduire le stress, voilà une raison suffisante aux yeux de Coop pour l'inclure dans l'assortiment des prix de sa Supercard. Fumer à l'orientale est devenu tendance chez nous, et l'on trouve les ustensiles nécessaires pour créer l'ambiance propre à ce rituel jusque dans les magasins de tabac ou sur Internet.

Ce que beaucoup ne savent pas, c'est que la fumée inhalée au travers du long tuyau du narguilé n'est pas inoffensive. « Le fait est que la fumée d'une pipe à eau contient les mêmes substances nocives que la fumée de cigarette », indique Michel Graf, directeur de l'ISPA, commentant les plus récentes recherches en la matière. L'eau ne filtre en effet pas ces substances, de sorte que les risques sont identiques et que la nicotine ainsi absorbée peut rendre dépendant. De plus, la fumée d'une pipe à eau contient beaucoup plus de goudron que la fumée de cigarette et présente des concentrations plus élevées de métaux lourds tels que l'arsenic, le plomb ou le nickel, des substances potentiellement cancérigènes qui peuvent affecter poumons, cavité buccale, lèvres ou vessie. Du fait de l'utilisation de braises de charbon pour chauffer le tabac, la fumée contient de surcroît de grandes quantités de monoxyde de carbone, ce qui entraîne un manque d'oxygénation du sang et met conséquemment à dure épreuve le cœur et le système cardiovasculaire.

Fumer un narguilé dure facilement 50 minutes ou plus longtemps. Durant ce laps de temps, on inhale sensiblement plus de fumée qu'en fumant une cigarette. En effet, les fumeurs inhalant plus profondément la fumée refroidie du narguilé qu'avec une cigarette, l'organisme absorbe plus de substances nocives.

Par ailleurs, fumer le narguilé se faisant souvent en groupe, les participants ne peuvent écarter le risque de se voir transmettre des maladies telles que l'herpès, l'hépatite ou la tuberculose, sans parler des mycoses dues à un manque d'hygiène. Au vu des multiples risques encourus, l'ISPA conseille donc de renoncer à ce rituel oriental, la santé ne pouvant qu'en souffrir.

Une notice (« Fact sheet ») sur la pipe à eau peut être téléchargée sur le site web de l’ISPA, http://www.sfa-ispa.ch/DocUpload/narguile.pdf. Ce communiqué de presse de l’ISPA est daté du 24 avril 2008. Désormais l’ISPA s’appelle ADDICTION Info Suisse, site http://www.addiction-info.ch.

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CANNABIS et autres drogues :

Outre l’excellente brochure « Cannabis, en parler aux ados. Ce que les parents devraient savoir », Addiction Info Suisse (naguère ISPA), dont le siège est à Lausanne, met à disposition des personnes concernées à titre personnel ou professionnel des infos tenant compte des recherches et observations les plus récentes et permet aussi de poser des questions sous le couvert de l’anonymat. Site http://www.addiction-info.ch, tél. 021 321 29 11.

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ALIMENTS ANTISTRESS :

Le CHOCOLAT NOIR, qui contient des flavonoïdes (aux vertus relaxantes) et de la phényléthylamine (aux vertus antidépressives).
Le LAIT ÉCREMÉ : un verre de lait chaud assure un bon sommeil, disait-on autrefois, et selon de récentes études boire quotidiennement du lait diminue le risque de souffrir du syndrome prémenstruel.
Les FLOCONS D’AVOINE : riche en glucides, l’avoine favorise la production de sérotonine, hormone antianxiété que l’on peut qualifier d’antidépresseur naturel.
Les POISSONS GRAS, p. ex. le saumon : ils sont en effet riches en acides gras oméga-3, qui eux aussi favorisent la production de sérotonine, et qui, par ailleurs, diminuent les taux de cortisol et d’adrénaline, deux hormones liées au stress.
Les NOIX, car elles diminuent la pression sanguine, ce qui est salutaire pour les personnes victimes de stress, dont le cœur est mis à rude épreuve par une forte production d’adrénaline.
Les GRAINES DE TOURNESOLl sont bénéfiques, car elles sont riches en folacine (vitamine B9), qui aide notre organisme à sécréter de la dopamine, hormone liée à la sensation de plaisir.
Riches en magnésium, les ÉPINARDS améliorent notre réponse au stress.
Par leurs antioxydants, les MYRTILLES (qui par ailleurs améliorent la vision nocturne) atténuent les effets d’hormones du stress comme le cortisol.

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Bienfaits des MYRTILLES :

Saviez-vous qu'avant chaque raid, les aviateurs de la Royal Air Force, lors de la Seconde Guerre mondiale, se gavaient de confiture de myrtilles ? Souveraines contre la grippe intestinale (c'est bien connu), ces baies noires, riches en antioxydants, font merveille aussi pour améliorer la vision nocturne. Elles entretiennent la rétine et préviennent la dégénérescence maculaire. Elles ralentiraient le vieillissement du cerveau et protégeraient la mémoire...

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YAOURTS « Activia » et boisson « Actimel » : risque d’obésité ?

Dans la prestigieuse revue scientifique «Natur» de septembre 2009, Didier Raoult, patron du labratoire de virologie de la Timone à Marseille, accuse les yaourts et autres boissons lactées farcis de probiotiques que l’on nous fait avaler depuis près de vingt ans d’avoir une grosse part de responsabilité dans l’épidémie d’obésité qui frappe les enfants. Les probiotiques que Danone ajoute à tout va dans divers yaourts sont, selon les allégations de la marque assénées à la télévision, censés « booster » les défenses immunitaires. On en trouve plus d’un milliard par pot d’Activia ou d’Actimel. Or, ces bonnes bactéries « actives et vivantes » sont les mêmes que celles qu’on utilise depuis longtemps dans les élevages industriels comme activateurs de croissance pour faire grossir plus rapidement cochons et poulets !

Des chercheurs ont comparé la flore intestinale des obèses et des non-obèses : les premiers étaient bourrés de probiotiques – ceux qu’on trouve justement dans les yaourts « santé plus ». « On a autorisé pour l’alimentation humaine des activateurs de croissance utilisés dans les élevages, sans chercher à savoir quel serait l’effet sur les enfants », commente Didier Raoult, qui en conséquence réclamé des études pour connaître le rôle précis de TOUS les produits lactés dans l’épidémie d’obésité infantile. De nombreuses femmes cherchent désespérément à maigrir en ne mangeant guère que des yaourts : sous-alimentées, de plus en plus fatiguées et fragiles, surtout en hiver, elles continuent à grossir…

Alertés, les services officiels ont fini par réagir. Ils ont obligé le groupe Danone « «à revoir sa copie». Actimel Europe et Activia Europe pèsent ensemble plus d’1,5 milliards d’euros sur un chiffre total Danone de 15 milliards, soit 10 %.
Ces yaourts sont particulièrement « yin », aux yeux des adeptes de la macrobiotique.

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MATERNITÉ ET CERVEAU :

En menant une étude sur 19 jeunes mamans dans les premières semaines qui ont suivi leur accouchement, des chercheurs britanniques se sont aperçus que la matière grise, cellules responsables du traitement de l'information, augmentait considérablement au début de la maternité : les zones développées sont liées à la motivation, au raisonnement, à l'évaluation, au traitement des émotions et à la satisfaction, ce qui favorise le lien maternel entre l'enfant et sa mère, qui ainsi prodiguera à son bébé de meilleurs soins en développant des qualités physiques, émotionnelles et cognitives utiles à la survie de l'enfant. Les chercheurs n'ont pas encore établi de lien formel entre ces changements et l'augmentation d'hormones, mais de précédentes recherches avaient déjà révélé que la mémoire s’améliorait au cours de la grossesse.

On observe également un développement soudain de la matière grise dans les cas de traumatisme crânien, de maladie ou de période d'étude intense.

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SOMMEIL et RÊVE ont une importance vitale (au sens fort du terme) :

Ici même, voyez LE RÊVE : A quoi sert-il ? Et comment l’interpréter ?

Livre L 15, LE RÊVE EN PSYCHOTHÉRAPIE (10 CHF ou euros, 3 ex. 20.-)

CD audio 5, « Conseils aux insomniaques + L’interprétation des rêves » (20 CHF ou euros ; 3 ex. 40.-).
Il suffit de cliquer sur contact pour les commander.

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APNÉES DU SOMMEIL :

Attention! Ce syndrome encore méconnu frappe plutôt les hommes âgés corpulents consommateurs d’alcool, mais on observe aussi chez des hommes jeunes et/ou minces et chez des femmes ces interruptions de la respiration pendant le sommeil. On se réveille fatigué, déprimé (de faux diagnostics de « dépression nerveuse » ont parfois été posés), et à la longue on risque l’infarctus ou un accident vasculaire cérébral.

Sachez que la ligue pulmonaire suisse (www.liguepulmonaire.ch) distribue gratuitement une brochure d’information. Le traitement est pris en charge par la LAMal, même si le diagnostic a été posé en clinique privée (une nuit pendant laquelle toutes sortes de capteurs analysent ce qui se passe en nous pendant notre sommeil).

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SOMMEIL et MÉMOIRE : LA RECONNAISSANCE DES VISAGES (petit test)

Selon des scientifiques spécialisés dans l’étude du sommeil, une privation prolongée de sommeil affecte la reconnaissance des visages : « Recognition memory for faces is unaffected by sleep loss. A person who has not slept for as much as 35 hours can perform as well as someone who is not sleep deprived. The area of the brain that controls temporal memory can be affected by prolonged sleep loss and/or ageing. So a healthy 65 year old who sleeps normally would be able to perform this test similarly to a 20 year old who has gone without sleep for 36 hours. »

Lisez ce qui suit, avant de cliquer sur le lien ci-dessous, qui vous permet de faire ce test :
http://www.bbc.co.uk/science/humanbody/sleep/tmt/instructions_1.shtml.

Bravo si vous avez obtenu un score supérieur à la moyenne! Mais je tiens à préciser que si vous avez obtenu un mauvais résultat, cela ne doit pas vous inquiéter outre mesure, et par exemple vous alarmer quant à un éventuel vieillissement de votre cerveau ! Car les recherches scientifiques actuelles sur le cerveau tendent à montrer que le cerveau, au fil des ans et de l'avancement en âge, peut remplacer des neurones perdus par des connexions nouvelles: il est en constante création.

En ce qui concerne la mémoire en général, un gosse de 8 ans apprendra peut-être plus facilement qu'un adulte à parler une langue étrangère, par exemple, mais un vieux latiniste développera tout naturellement des stratégies, en fonction de ses connaissances étymologiques, pour deviner le sens d'une grande quantité de mots italiens, espagnols, portugais, roumains, etc., voire formera lui-même correctement des mots qu'il n'a pas encore appris, et saura aussi les orthographier dans la mesure où il a saisi et compris les particularités orthographiques de la nouvelle langue qu'il cherche à maîtriser.

Par ailleurs, ce test ne tient pas compte des CENTRES D’INTÉRÊT. Chacun de nous peut faire preuve d'une étonnante mémoire dans tel domaine qui le passionne (il y a p.ex. une mémoire des écritures chez le graphologue), mais laisser filer tout ce qui lui semble insignifiant. Et le philosophe BERGSON a bien montré que le cerveau est entre autres un organe de tri, tri indispensable pour pouvoir mener une vie normale: l'hypermnésie de certains êtres a quelque chose non seulement d'absurde, mais de cauchemardesque.
Cela dit, ce test de mémorisation des visages peut vous rendre attentifs à l'une des conséquences d'un mauvais sommeil, et l'on sait que les problèmes de sommeil sont fréquents surtout à partir de la cinquantaine ou soixantaine (une des causes souvent méconnues: les « apnées du sommeil » (voir ci-dessus).

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QU’EST-CE QUE LA SANTÉ MENTALE ?

S’exprimant devant la British Psycho-Analytical Society, le 13 juin 1933, James Strachey s’étonnait du petit nombre de travaux consacrés aux mécanismes de l’efficacité thérapeutique de la psychanalyse. Selon lui, « le résultat final de la thérapeutique psychanalytique est de permettre à l’ensemble de l’organisation mentale du névrosé, qui est bloquée à un stade infantile du développement, de poursuivre son progrès vers un état adulte normal », et la principale modification effective consiste « dans un changement qualitatif profond du Surmoi du patient, à partir de quoi les autres modifications suivront, pour la plupart, d’elles-mêmes ».

Il s’agit, pour parler plus simplement, d’un assouplissement des règles de vie acquises dans l’enfance et dans l’adolescence, assouplissement qui permet un épanouissement des forces vives de l’être.

Ainsi libérée, la personne devient moins rigide, est capable de s’adapter à des circonstances nouvelles, peut tenir compte à la fois des réalités concrètes et de ses désirs propres. Elle peut innover, mais sans être en porte-à-faux par rapport au monde ambiant.

Certes, la personne saine est « prévisible » en ce sens que sa conduite est intégrée à la réalité et que l’on peut s’attendre à ce qu’elle agisse conformément à sa nature. Mais elle apporte toujours en même temps un élément nouveau à son comportement : « Ses actions sont nouvelles, spontanées, intéressantes et, en ce sens, elle est absolument différente du névrosé et de son comportement prévisible. Tel est l’élément essentiel de la créativité », affirme Rollo May dans l’ouvrage collectif « Existential psychology » (1965). Abraham Maslow oppose à la personnalité névrotique la personnalité «souple et créatrice», «audacieuse et confiante», capable d’«envisager la nouveauté» et donc d’ « affronter l’avenir ».

Ici convergent les vues des thérapeutes et des philosophes. Songez à Bergson, qui au nom de « l’élan vital » et de « l’évolution créatrice » opposait l’appel des héros et des saints, des prophètes et du Christ aux morales « closes » et aux religions « «statiques » : cet appel, origine de la « religion dynamique », arrache l’homme au cercle fermé de la vie sociale. Pour le philosophe et historien des sciences Michel Serres, connaître, c’est se transformer : « La vraie connaissance change le corps et la parole de qui la reçoit, la donne, se transforme et transforme le corps des autres par son invention brûlante comme une langue de feu envoyée sur leur tête. »

Ouverts à une Parole « autre », nouvelle, les prophètes juifs sont en conflit récurrent (parce que fondamental) avec la mentalité sacerdotale, figée dans le respect des règles. Le plus grand de ces prophètes, Ieschoua (le Christ), a eu maille à partir avec les observateurs scrupuleux des lois d’Israël, dans la mesure où, par exemple, il tenait l’être humain pour plus important que le sabbat. Il alla jusqu’à leur lancer ce paradoxe : « Les collecteurs d’impôts et les prostituées vous devancent dans le royaume de Dieu! »

Et si NOËL a encore un sens, en notre monde où le « marketing » veut tout envahir et nous réduire au rôle de consommateurs manipulables, c’est bien de nous rappeler l’irruption de valeurs qui ne sont pas « de ce monde », si « ce mond » tient la force, la richesse et la gloire pour les valeurs suprêmes (voir DU VIDE EXISTENTIEL À LA PLÉNITUDE, pp. 55-57).

Jouir d’un mental SAIN, ne serait-ce pas être capable de garder vivantes en soi les aspirations du cœur, dans une société qui entend tout régenter, même nos loisirs, et contrôler nos vies jusqu’à l’absurde ?

Christophe Baroni, « Ouverture » nov. 2004 © nov. 2004

Pour en savoir plus :

L 14, PSYCHOTHÉRAPIES : VOIES VERS LA GUÉRISON: voies vers la guérison (96 p., 10 fr. suisses ou 10 euros ; 3 ex. 20.-), où la notion de « santé mentale » est analysée en fonction des recherches récentes (au Québec notamment), qui tiennent mieux compte que naguère du milieu dans lequel vit la personne, milieu sur lequel est enfin posé un regard critique, sans que pour autant on retombe dans les excès de Mai 68 et de l’antipsychiatrie. Un chapitre pose la question délicate de l’évaluation du succès d’une psychothérapie. « Les jeux ne sont jamais faits », affirme avec force un autre chapitre, qui à la lumière des neurosciences prouve que rien n’est jamais perdu.

L 15, LE RÊVE EN PSYCHOTHÉRAPIE (96 p., 10 fr. suisses ou 10 euros ; 3 ex. 20.-).

L 12, DU VIDE EXISTENTIEL À LA PLÉNITUDE (96 p., 10 fr. suisses ou 10 euros ; 3 ex. 20.-).

CD audio 4 : Message aux déprimés + Choisir son psychothérapeute

Il suffit de cliquer sur contact pour les commander.

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PSYCHOLOGIE, PSYCHIATRIE, PSYCHOTHÉRAPIE, PSYCHANALYSE...

Définitions et commentaires de Christophe BARONI

Il y a psychologue et psychologue! On peut « faire preuve d’une très fine psychologie » sans posséder la moindre notion théorique en psychologie, et « manquer de psychologie » dans la vie courante tout en étant un éminent psychologue dont les recherches scientifiques sont un précieux apport à la connaissance de l’être humain. En effet, psychologie (du grec « psychê » = souffle de la vie, âme, et « logo »s = science) a – entre autres –- deux sens bien distincts : a) connaissance empirique et intuitive des sentiments d’autrui ; b) étude scientifique des faits psychiques.

Simple branche de la philosophie jusqu’à la fin du XIXe siècle, la PSYCHOLOGIE est peu à peu devenue une véritable science, notamment par son recours à la méthode expérimentale, aux statistiques et aux modèles mathématiques. Au psychologue s’offrent deux voies principales :

1) l’une plus scientifique : LA PSYCHOLOGIE EXPÉRIMENTALE, qui cherche à découvrir les lois générales du comportement et se subdivise en
psychologie animale : étude scientifique des comportements animaux ;
psychophysiologie : étude scientifique des rapports entre faits psychiques et faits physiologiques ;
psychologie génétique : étude scientifique du développement de l’enfant : p.ex. les travaux de Jean Piaget ;
psycholinguistique : étude scientifique des comportements verbaux dans leurs aspects psychologiques;
– neurolinguistique : étude linguistique des troubles du langage ;
– psychologie différentielle : étude scientifique des « performances » individuelles comparées, notamment au moyen de « tests » appropriés ;
– psychologie sociale : étude scientifique des comportements en groupe.

2) l’autre plus proche de la psychothérapie: LA PSYCHOLOGIE CLINIQUE, qui s’efforce de mener à bien l’investigation subtile et profonde de la personne envisagée dans sa singularité. Le psychologue clinicien doit faire preuve d’intuition au cours de ses entretiens (non directifs) avec la personne qui fait appel à lui (ou pour laquelle on fait appel à lui). Il peut recourir à des tests, mais ce n’est pas toujours le cas – ni l’essentiel. La psychologie clinique doit beaucoup à la psychanalyse, même si elle en vient parfois à critiquer sa méthode de traitement. Le psychologue clinicien n’a pas seulement pour but de diagnostiquer les causes des difficultés de son client : il cherche à l’aider dans son existence (à mieux s’affirmer, à devenir autonome, à s’assumer, à résoudre un conflit, à mieux s’adapter aux exigences de la vie). En cela le psychologue clinicien est proche du psychothérapeute, psychiatre ou psychanalyste.

La psychotechnique (exercée par le psychotechnicien) applique à des problèmes humains (orientation scolaire ou professionnelle, organisation du travail, etc.) les données de la psychologie expérimentale. Elle recourt à diverses formes de « tests » (qu’on se gardera de confondre avec les « quiz » et « jeux-tests » niais des magazines). Par son aspect technique, elle relève de la psychologie expérimentale; mais par ses conséquences sur le plan humain, elle se rapproche de la psychologie clinique.

Le titre de « psychologue » n’est malheureusement pas suffisamment protégé. Il devrait être réservé à celles et à ceux qui (généralement non médecins d’ailleurs) ont, après plusieurs années d’études à l’université, obtenu un diplôme, une licence ou un doctorat en psychologie.

Mais la question est complexe. Car nombre de graphologues (qui étudient la personnalité d’après l’écriture), de morphopsychologues (qui se fondent, eux, sur les formes du visage et du corps) et de caractérologues méritent bel et bien d’être considérés comme des psychologues, surtout s’ils ont acquis une formation médicale et/ou psychologique en plus d’une formation sérieuse (en autodidactes ou par une école, un institut ou un séminaire de bon niveau) dans le domaine qui est leur spécialité. Hélas, l’université reste assez fermée à la graphologie, à la morphopsychologie et à la caractérologie (surtout dans les pays de langue française). Les titres de « graphologue », « morphopsychologue » ou « caractérologue » sont donc encore moins protégés que celui de « psychologue » – et non seulement les bons praticiens en pâtissent, mais aussi la clientèle, qui n’est pas toujours en mesure de savoir si elle s’adresse à un praticien vraiment compétent et digne de confiance.

La PSYCHIATRIE est une branche de la médecine. Son objet : l’étude et le traitement des maladies mentales ou d’autres troubles de la vie psychique. Le psychiatre est donc forcément un médecin (iatros = médecin, en grec). Il peut prescrire des médicaments. Certains psychiatres sont psychanalystes, mais la plupart ne le sont pas.

Comme les psychiatres, les psychosomaticiens sont eux aussi forcément des médecins spécialistes.

La PSYCHOSOMATIQUE, abréviation de « médecine psychosomatique » (de psychê = souffle de la vie, âme, et sôma = corps), est une branche de la médecine. Son objet : l’étude et le traitement des maladies physiques liées à des causes psychiques.

La PSYCHOTHÉRAPIE est-elle un « acte médical » et doit-elle être, sinon réservée aux médecins spécialistes, du moins exercée sous leur contrôle étroit ? Question controversée ! D’ailleurs le terme « psychothérapie » est équivalent, du point de vue étymologique, à l’expression « cure d’âme » : une spécialité non pas médicale, mais ecclésiastique ! Il n’en reste pas moins que s’intituler « psychothérapeute » n’est guère correct ni prudent si l’on n’est pas porteur du diplôme médical de « psychothérapeute FMH », en Suisse.
Au sens large, on peut appeler « psychothérapie » toute méthode de traitement (de troubles psychiques et même physiques) utilisant des moyens psychologiques, et en particulier la relation thérapeute-patient. Hypnose, suggestion et autosuggestion, sophrologie, rééducation psychologique, « programmation neuro-linguistique » (PNL), persuasion, relaxation, training autogène, rêve éveillé et psychanalyse peuvent, ainsi que des entretiens face à face, être considérés comme des formes de psychothérapie. S’y ajoutent des méthodes de travail en groupe : psychodrame ou sociodrame, « analyse transactionnelle », thérapie familiale, dynamique de groupe.
Mais on oppose souvent la PSYCHANALYSE aux autres formes de psychothérapie dans la mesure où, en psychanalyse, il s’agit essentiellement, à travers l’analyse du « transfert » sur l’analyste, d’interpréter le conflit inconscient. Durant les séances de psychanalyse, le client (appelé depuis Lacan « l’analysant ») est étendu sur un divan et ne voit pas son analyste (qui est assis derrière lui dans un fauteuil). Le psychanalyste (ou analyste) n’est pas forcément médecin. Il a dû se faire lui-même analyser de façon approfondie.

Quant à la PSYCHOTHÉRAPIE ANALYTIQUE (ou « d’inspiration analytique »), c’est une forme de psychothérapie fondée sur la psychanalyse, mais moins rigoureuse. (La psychanalyse proprement dite peut être dangereuse pour certains êtres fragiles, ou inopérante dans certains cas. De plus, elle est longue et chère.)

Voilà des définitions et commentaires très condensés, et donc peut-être un peu indigestes pour certaines et certains d’entre vous. Si vous avez une question personnelle ou scientifique à me poser, n’hésitez pas à m’écrire en cliquant sur contact.

Christophe BARONI

Pour en savoir plus et trouver des réponses à bien des questions que probablement vous vous posez, je vous suggère deux livres, écrits dans un langage clair et accessibles à un large public et un CD :
PSYCHOTHÉRAPIES : VOIES VERS LA GUÉRISON (L 14) (précieux pour s’y retrouver dans la jungle des psychothérapies : on en compte plus de 500 !) et LE RÊVE EN PSYCHOTHÉRAPIE (L 15), et le CD 4 : Message aux déprimés + Choisir son psychothérapeute (voir la liste des CD, qui figure à la suite de la liste des livres disponibles).
Il suffit de cliquer sur le titre des livres pour en voir le sommaire. Pour les obtenir, ainsi que le CD : contact.

Par ailleurs, si vous aimez lire le récit de « cas » traités par telle ou telle forme de psychothérapie ou par la psychanalyse, ma revue trimestrielle OUVERTURE en a publié durant des années, et pour l’instant la collection est encore disponible. Pour plus de précisions : contact.

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« ACCOMPAGNEMENT PAR CORRESPONDANCE »

Un service offert par Christophe Baroni

Peut-être traversez-vous une période où de graves décisions sont à prendre ?
Peut-être vous sentez-vous seul(e) ?
Peut-être n’y a-t-il personne dans votre entourage qui puisse vous aider à y voir plus clair,
ou même qui puisse vous écouter ?
Sans pour autant entreprendre une psychothérapie,
vous aimeriez confier un problème qui vous préoccupe
à une personne neutre formée à la psychothérapie,
donc à une écoute objective, sans partis pris ni préjugés ?

En ce cas je vous propose un « accompagnement par correspondance »,
au rythme d’une lettre de vous (1 page A 4) toutes les deux semaines,
à laquelle je répondrai après une semaine.
La durée dépend du problème à résoudre et de votre psychologie.
De toute manière vous restez libre d’interrompre ou de prolonger le dialogue qui s’instaure.
Le prix de mon travail est de 30 CHF par réponse à vos lettres, mais de 80 fr. pour la 1e réponse,
car il est utile que je puisse cerner votre personnalité
à l’aide de critères grapho-morphopsychologiques (voir ci-dessous),
afin de me mettre sur la même longueur d’onde.

On peut aussi envisager une tentative de solution par un seul échange :
vous m’écrivez votre problème (une lettre d’env. 2-3 pages A 4) en précisant bien votre problème,
et je vous réponds sous dix jours.
Vous joignez une page manuscrite et 2-3 photos (qui vous seront évidemment rendues)
pour que je puisse tenir compte de vos caractéristiques graphologiques et morphopsychologiques.
En ce cas, mes honoraires seront de 80 CHF, à joindre (billets ou récépissé CCP) à votre envoi.
Le travail est alors ciblé sur un problème particulier.

Ni dans le premier cas ni dans le second il ne s’agit de psychothérapie.
Si vous avez besoin d’une prise en charge au sens psychothérapique,
je puis éventuellement vous aider dans le choix, si délicat, d’un(e) psychothérapeute,
en fonction de la nature du problème, de votre personnalité et de critères géographiques.

Je le sais, pour paraître plus « crédible » dans certains milieux (snobs, banques, multinationales…),
je devrais ajouter un zéro au montant de mes honoraires.
Mais peut-on rester indifférent aux difficultés financières dans lesquelles se débattent tant de gens ?
Si un banquier ou un patron d’une multinationale désire payer davantage, il le peut :
cela m’aidera à enrichir plus souvent ce site web par de nouveaux apports.

Christophe BARONI, Dr sc. pédag.,
ancien membre de l’Institut international de Psychanalyse
et de la Société suisse de Psychologie pratique
Chemin d’Eysins 42, 1260 NYON, Suisse
CCP 12 – 200 000 – 7, Lueur d’espoir, Nyon, Suisse
contact

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La fondation AS’TRAME :

Elle soutient les enfants, adolescents et adultes ayant perdu un proche (« Mille étoiles »), les enfants et adolescents dont les parents se séparent et les adultes se séparant de leur conjoint (« Ma famille autrement »). Elle offre aussi un lieu d’hospitalité pour les parents d’enfants soignés à Lausanne (« Intervalle »). www.astrame.ch, tél. 021 648 56 56, Rue du Clos de Bulle, 1004 Lausanne.

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L’association VIVRE SON DEUIL Suisse :

Sans appartenance politique ou religieuse, présidée par ROSETTE POLETTI, elle informe sur le deuil, offre aide et écoute à toute personne en deuil, forme des intervenants, organise des groupes de soutien, fait évoluer les attitudes face à la mort et au deuil. Ligne d’écoute de personnes en deuil : 079 419 39 63. Site http://www.vivresondeuil-suisse.ch. En partenariat avec les Sociétés pour la protection des animaux des cantons de Vaud et de Genève (SVPA et SGPA), elle offre même un « Atelier animal ». : ne souriez pas, la perte d’un animal de compagnie peut être un choc sérieux, surtout pour des personnes âgées très isolées, dans une société telle que la nôtre… Et une bénévole offre un massage « Reiki ».

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SOINS PALLIATIFS : un cadre apaisant et réconfortant

Ne pas confondre ! « Les soins palliatifs, soins de confort, ne sont pas des soins curatifs, ni de prolongement de la vie. Le personnel interdisciplinaire est attentif à la douleur, à la détresse et à la souffrance physique, morale et psychique du patient et de ses proches. Par des traitements médicamenteux appropriés, par l’écoute, la présence, le toucher, par une attitude respectueuse et authentique, par un soutien spirituel, il offre un cadre apaisant et réconfortant. » Nicole Jaquier et l’équipe de la Fondation Rive-Neuve, dan le quotidien « 24 heures », Lausanne, 14-15 janvier 2006.

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Risques de SUICIDE :

Les spécialistes ont établi une liste de DIX ERREURS constamment commises à cet égard. Erreurs lourdes de danger évidemment. Parce que ces erreurs continuent à se répandre, je mets à votre disposition un texte donnant l’essentiel de ce qu’il faut savoir à ce sujet.
Il suffit de cliquer sur contact.

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LE SYNDROME DE DIOGÈNE : Diogène n’en souffrait pas !

Diogène ne souffrait pas du « syndrome de Diogène » !

En 1966, deux psychiatres anglais, D. Mac Millan et P. Shaw, avaient décrit un syndrome de décompensation sénile observé chez des personnes âgées vivant dans d’effroyables conditions d’hygiène personnelle et domestique (« British Medical Journal », 29 octobre1966). En 1975, leurs confrères A. Clark, G.D. Mankikar et I. Gray crurent devoir appeler ce syndrome « Diogenes syndrome » (« Lance », 15 février 1975) : quel manque de connaissance de la personnalité du philosophe cynique Diogène, qui vécut au 4e siècle av. J.-C. ! Certes il se moquait des conventions sociales, mais contrairement aux cas décrits par ces psychiatres, il n’accumulait RIEN. Il vivait nu dans un tonneau, n’ayant gardé qu’une écuelle pour boire… mais quand il vit un enfant prendre de l’eau dans ses mains jointes, il jeta son écuelle !

Cela dit, ce syndrome existe bel et bien. Ses caractéristiques: une extrême négligence de l’hygiène corporelle et domestique, sans honte aucune, l’isolement social et la méfiance, le refus de toute aide, ressentie comme intrusive, et l’accumulation d’objets hétéroclites. Non seulement des psychiatres, mais beaucoup de travailleurs sociaux ont affaire à ces cas tragicomiques.

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MUSIQUE et DOPAMINE :

Ecouter de la musique agréable libère de la dopamine, important neurotransmetteur associé au plaisir (nourriture, drogue, sexe…), selon une étude menée à l’université McGill à Montréal. Même l’anticipation d’une musique plaisante libère de la dopamine. Ainsi s’explique le « frisson musical » : poils qui se dressent, rythme cardiaque qui s’accélère, respiration et température qui varient… Rappelons que dans l’Antiquité, les Grecs pratiquaient déjà une sorte de musicothérapie…

Sur les effets stimulants de la musique pour le cerveau, l’épanouissement intellectuel et la personnalité, voir les pages sur l’enseignement « élargi » de la musique, dans le chapitre « L’école : une chance ? un éteignoir ? » du livre L’ÉVEIL DE L’ESPRIT, 1997.

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SEXUALITÉ et HANDICAP :

Une de mes anciennes élèves, Catherine Agthe Diserens, s’est spécialisée dans le très délicat problème de l’assistance érotique aux personnes souffrant d’un handicap. Avec Françoise Vatré, elle a rédigé un livre, « Accompagnement érotique et handicaps », sous-titré « Au désir des corps, réponses sensuelles et sexuelles avec cœur » (Ed. Chronique Sociale, 7, rue du Plat, F 69002 Lyon, 2006 ; 160 p., 15 euros). Ces deux sexo-pédagogues spécialisées, qui assurent des suivis individuels et collectifs auprès de personnes concernées de tous sâges, nous y livrent l’essentiel de leur expérience et de leur réflexion. L’accompagnement érotique (cet adjectif inclut la dimension affective) n’est plus un tabou. En Allemagne, en Hollande, au Danemark, en Suisse allemande, des initiatives concrètes sont d’ores et déjà reconnues. « L’accompagnement érotique s’inscrit pleinement dans le processus d’intégration actuel, dans une dynamique de citoyenneté partagée et promotrice d’un agir émancipatoire », affirme ce livre qui vient à son heure, et qui, étayé sur des expériences transdisciplinaires, analyse les questionnements éthiques et propose des réponses respectueuses, adaptées aux personnes en situation de handicap.

Il va de soi que la problématique est différente selon que le handicap est physique ou mental. Voici à cet égard deux extraits du livre :

Handicaps physiques : « Dans la majorité des situations de handicaps physiques, le décryptage des besoins ne pose aucun problème. Les hommes et les femmes en question sont autonomes pour identifier et exprimer leurs désirs et leurs goûts. Par contre, d’autres freins peuvent se manifester : outre les difficultés psychologiques à oser demander une pareille aide, on retrouve les obstacles matériels récurrents liés à l’accessibilité architecturale, à la mobilité, aux finances et à la souplesse institutionnelle. »

Handicaps mentaux : « Le décryptage des besoins est toujours plus compliqué et il faudra prendre l’habitude de l’élaborer avec prudence avec tout l’entourage professionnel et familial, ou avec le tuteur, avant d’aller plus en avant dans les détails pratiques d’une éventuelle réponse. Ne créons pas de faux espoirs. »

C’est parce que la dimension éthique est omniprésente dans ce livre, ainsi que la compétence, que je le signale ici à l’attention. La conclusion a pour titre : « Des cœurs solidaires pour des corps solitaires », et c’est bien là l’esprit qui anime tout le livre et tout le travail quotidien de nos deux sexo-pédagogues. Elles appellent de leurs vœux, et je m’y associe :
--- une amélioration de la vision sociale qui comprend les besoins sexuels des personnes en situation de handicap (« Avoir des envies, c’est être en vie ! ») ;
--- un nouveau regard posé sur les prostitués (hommes et femmes) en considérant la qualité de leurs services, pour atténuer les clichés négatifs (« A prostitutions plurielles, éthiques plurielles ! ») ;
--- un souhait adressé aux futurs sexo-pédagogues spécialisés pour qu’ils continuent à faire exister cette offre (« La cause n’est pas gagnée »).

Remarque personnelle : Un aspect particulièrement délicat de la relation entre personnes valides et personnes souffrant d’un handicap physique est l’attirance érotique qu’éprouvent certains hommes et certaines femmes pour celles et ceux qui présentent un handicap particulier : malformations des membres, séquelles de poliomyélite, paraplégie ou tétraplégie, amputation des membres inférieurs ou supérieurs, nanisme… Aujourd’hui les tabous tombent les uns après les autres, et dans le chapitre « Jeux de l’inconscient » de mon livre LE « GRAND AMOUR » : UN MYTHE ? j’évoque ces bizarreries du désir. Petite citation, pp. 46-47 : « L’évolution des mœurs, des esprits et des cœurs, dans notre société, conduit les meilleurs d’entre nous à une attitude nouvelle envers les personnes handicapées, comme le montre l’accueil plutôt favorable reçu par une statue monumentale récemment exposée en plein Londres sur Trafalgar Square, et qui en marbre blanc représente, au huitième mois de sa grossesse, une femme dépourvue de bras et aux jambes atrophiées. Bizarre peut-être, mais émouvant, pour une société qui ne rejette plus les handicapés et leur accorde, du moins en principe, le même droit au bonheur qu’à quiconque et désormais condamne sans appel leur exhibition malsaine dans les foires de jadis. » CB

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L’INTÉGRATION DES PERSONNES HANDICAPÉES PAR LE SPORT :

« Trop souvent, les personnes handicapées sont dispensées de gym à l’école, alors qu’il faudrait les intégrer », dénonce une enseignante paraplégique, Susan Gardner, vice-présidente de la Fondation Sport-Up, fondée en 2009 en Suisse.

Sport-Up souhaite développer les activités physiques et sportives réunissant des enfants avec et sans handicap, véhiculer les valeurs de la jeunesse par la rencontre de l’autre et soutenir tous projets visant la participation des enfants en situation de handicap dans le sport scolaire, associatif et familial. Je suggère aux parents concernés de prendre contact avec Sport-Up : www.sportup.ch.

Je rappelle que l’organisation faîtière du sport-handicap suisse est Plusport (www.plusport.ch).

« S’assembler au travers de nos ressemblances plutôt que de nos différences, c’est là que l’on trouvera des points communs. Le sport permet cette ouverture, ce mélange au travers de la pratique d’une même discipline », poursuit Susan Gardner (interview publiée dans « La Côte » le 10 déembre. 2009) : le but est de « faire tomber les barrières physiques et psychologiques », d’éviter toute « ghettoïsation » des personnes handicapées, mais aussi toute discrimination entre personnes souffrant de handicaps différents. Car les personnes à mobilité réduite peuvent vite se retrouver « marginalisées, voire confrontées à la solitude ». Le sport : un excellent outil de réinsertion dans la vie sociale. De surcroît, la pratique d’un sport permet aux handicapés « de se tester et ainsi de connaître leurs limites ».

Susan Gardner est elle-même un bel exemple d’intégration : amatrice de voyages parfois lointains et artiste peintre à ses heures, cette enseignante fut pour les deux plus jeunes de mes huit enfants une merveilleuse maîtresse d’école enfantine, dont toute leur vie ils garderont le souvenir dans leur cœur. CB

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« VIVRE FM », une radio associative dédiée aux handicaps :

Il existe en France une radio associative dédiée aux handcaps, «VivreFM», dont le site Web est www.vivrefm.com.

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LES « AUTISTES DE HAUT NIVEAU » :

Les « autistes de haut niveau » nous aident à comprendre comment fonctionne le cerveau !

Le philosophe BERGSON avait vu juste en considérant le cerveau comme un organe qui TRIE les infos, afin de nous permettre d'être « ici et maintenant » : mais chez les « autistes de haut niveau » ce tri ne se fait pas, c'est pourquoi leur cerveau peut tout enregistrer, même ce qui n'a aucune utilité – comme chez cet autiste qui enregistre deux pages à la fois : chaque hémisphère cérébral en enregistre une! En une nuit, un autre autiste apprend à jouer du piano – occasion de rappeler les liens étroits entre mathématiques et musique, quelles que soient les émotions que peut faire naître celle-ci, notamment la musique sacrée (p. ex. les cantates ou oratorios de Bach, les chœurs de Haendel…) : notre célèbre chef d’orchestre romand Ernest Ansermet fut professeur de mathématiques avant de se consacrer pleinement à la musique.

Il vaut la peine de prendre une demi-heure pour voir un petit film scientifique sur les « autistes de haut niveau ». Je pense que non seulement tout adulte désireux d’en savoir plus sur les mystères de notre cerveau, mais bien des enfants, dès 10-11 ans, peuvent y prendre un vif intérêt. Ces autistes, notamment les calculateurs prodiges, nous permettent de mieux comprendre les étonnantes possibilités de notre cerveau. Il suffit de cliquer sur ce lien : http://www.mystere-tv.com/voyage-au-centre-du-cerveau-v577.html.

Pour tout ce qui concerne l’autisme en général (aide aux parents d’enfants autistes, etc.) : www.autisme.ch, pour la Suisse romande.

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Christophe BARONI, Dr sc. pédag.,
ancien membre de l’Institut international de Psychanalyse
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